Ce texte est extrait du site www.editions-humanis.com

Quand s'arrêter

Est-il temps d'envoyer le manuscrit de votre livre ? Ou comme dirait Coluche : jusqu'où faut-il s'arrêter ?

Écrire est un acte thérapeutique.

Voilà, c’est dit. Par cette phrase, « écrire est un acte thérapeutique », je vous propose un point de vue sans doute un peu radical, mais qui a le mérite d’être fertile en réflexions.

Je commence par argumenter un peu :

À quel moment convient-il d’arrêter une thérapie ?

Je ne saurais vraiment pas répondre à cette question, même si vous me proposez votre livre à lire. Après tout, dans le cadre d’une thérapie, ce n’est pas au psy, mais au patient, de décider quand ça doit s’arrêter.

Je voulais simplement attirer votre attention sur le fait que le métier (ou l’occupation) d’écrivain n’a rien d’anodin. La réponse à la question « quand s’arrêter » ne concerne pas seulement votre livre. Elle vous concerne, vous !

Votre livre vous représente.

Bien entendu, vos lecteurs ne vous adresseront pas forcément que des louanges. Ils n’auront pas conscience du travail monumental que vous aurez fourni pour terminer votre livre. Ils se moqueront éperdument du fait que votre version finale est dix fois mieux que ce que vous aviez obtenu au premier jet.

Vous serez jugé en fonction de la qualité de votre livre. Si c’est en bien, tant mieux. Mais si c’est en mal ?

Et puis, au diable les lecteurs ! Parlons de vous. Votre livre va représenter une étape dans votre vie, une sorte de petit caillou blanc que vous aurez semé sur votre chemin. Quelle opinion en aurez-vous, vous-même, dans quelque temps ? Serez-vous fier de vous ou aurez-vous honte ?

Et puis, au diable vous ! Pensez à votre éditeur ! (c’est-à-dire à moi, si vous me soumettez votre livre). Je vais passer des heures à vous lire et à tenter de relever vos faiblesses de style et de construction. Que croyez-vous que je vais vous envoyer comme commentaire, si j’ai le sentiment que votre livre est bâclé ?

Je ne veux pas vous inciter au perfectionnisme, ça serait mauvais pour votre karma. Mais je vous invite à vous poser la question : êtes-vous allé au bout de vous-même ?

Je vous reproduis texto ce que j’ai envoyé récemment à deux auteurs dont le texte me semblait perfectible :

et



À lire également :

Les bases


  • Les bases : Comment écrire une bonne histoire (et comment bien faire l’amour).
  • Histoire, intrigue, espoirs et peurs  : Qu’est-ce qui différencie l’histoire et l’intrigue ? Comment construire l’intrigue ?
  • Idées et fiction : La fiction a besoin d’idées, mais pas seulement…
  • Savoir couper : Il est essentiel de savoir gérer le sentiment de perte que représente la suppression d'une partie de texte.
  • Les personnages : Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Vos personnages sont-ils des imbéciles ?
  • Le voyage initiatique du héros : D'un certain point de vue, tous les romans nous parlent du passage de l'innocence à l'expérience.
  • Le public cible : Écrire, c’est communiquer. Votre langue est-elle adaptée à votre cible ?
  • Faites court ! : L’échec du premier roman est un processus parfaitement normal en littérature. Ne faites pas de cette étape une tragédie insurmontable !
  • Vive les bêta-lecteurs ! : Vous pouvez considérablement améliorer votre manuscrit en le faisant critiquer par vos connaissances.

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